Le manque de temps : une maladie chronique dont sont atteints nombre de travailleurs et qui n'avait pas épargné Nathalie Devriese lorsqu'elle était employée dans le secteur pharmaceutique. «A l'époque, je m'étais rendu compte qu'il n'existait pas de site où l'on pouvait facilement trouver un prestataire de service», raconte-t-elle. Femme d'ouvrage, baby-sitter, jardinier, prof particulier, avocat, médecin... Bien sûr, une recherche sur le Web ou la consultation de petites annonces restent une option. Mais trop fastidieuse, selon elle. Puisque l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, la jeune femme a quitté son job pour fonder son propre site web.
GpalTemps.com fonctionne comme une plateforme de mise en relation. D'un côté, l'usager (baptisé «GpalTemps») s'inscrit gratuitement pour pouvoir rechercher un prestataire de service (un «MoiGlTemps»), qui aura préalablement rempli une fiche très détaillée – plus de 40.000 critères sont répertoriés – de ce qu'il propose ou pas. Nathalie Devriese ne prend pas de commission sur les transactions. Sa rémunération provient du forfait mensuel de 1,99 euro dont les MoiGlTemps doivent s'acquitter.
Une formule bon marché qui l'oblige à voir grand pour viser la rentabilité. Elle s'est donné jusqu'à la fin de l'année pour atteindre 50.000 utilisateurs en quatre mois d'activité (le site a été lancé le 1er septembre en Belgique francophone et en France). Son objectif d'ici deux ou trois ans ? Deux millions de personnes inscrites, rien que ça. «Nous visons principalement les entreprises et les indépendants, qui n'ont pas de vitrine qui pourrait les aider à se développer sans créer un site web.» La Bruxelloise travaille déjà sur un autre concept, Gpaça, basé sur l'échange d'objets. «Finalement, j'ai encore moins de temps que lorsque j'étais salariée !»
MÉLANIE GEELKENS
1.500 PERSONNES
étaient déjà actives trois semaines après l'ouverture du site, essentiellement en France, car la sauce semble prendre moins facilement en Belgique.
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